Itinéraire d’un poète apache

Guillaume Staelens

Disponible aussi en version numérique

Ce roman a été couronné Prix du Roman Métis des Lycéens 2014.

Élevé par une mère indienne, marqué par la désertion de son père – lui-même fils d’un richissime avionneur WASP –, Nicolas Stanley ne se sent nulle part à sa place. Élève brillant, il rejette violemment son milieu et l’école où il se sent à l’étroit. Il dévore Poe, Melville, Thoreau, Stephen King, s’abreuve aux comics, au rock, au cinéma, dessine sans trêve. Avide des autres et de l’inconnu, il multiplie les fugues. Dans un café du quartier branché de Seattle, il croise une artiste d’origine vietnamienne, homosexuelle et de dix ans son aînée, à qui il ose montrer son travail. Elle lui ouvre les portes de l’art alternatif, du grunge, de la révolte. L’amour fou, qu’ils découvrent ensemble, sera le territoire de leur liberté. Mais l’innocence de l’un et les déchirements de l’autre les font dériver vers les limbes des drogues et de l’alcool. Nick, pourtant, récuse cette autodestruction. Il quitte Pearl-Janis.

Revenu dans le giron maternel, il rejoint la fac, s’immerge dans ses études d’anthropologie, comme un hommage à ses ancêtres Nez-Percés. Mais sa soif des confins lui fait suivre l’appel d’une sirène québécoise, aussi rousse que Tori Amos. Il part vers le Nord et ses Inuits. Vancouver, Montréal, le Yukon, les aurores boréales, la dèche, les désillusions, la déception. Dessins plus noir que blanc, musique des abysses.

Sa première proposition de travail lui offre l’apprentissage des terres du Sud. En quête perpétuelle de ses origines, le poète métis dessine toujours, inscrit ses marques dans la Latina, traverse l’Argentine – en rêvant de La Patagonie –, le Mexique, l’Uruguay, le Brésil, où il rencontre Mariam, avec qui il fera un enfant. Serait-ce la sérénité tant recherchée ?

Mais la fureur du monde et ses démons le rattrapent. Jusqu’où devra-t-il aller pour assouvir son désir de vivre, enfin, ses désirs de connaissance et de renaissance ? Quels murs doit-il abattre pour être en accord avec ses convictions ?

Fasciné depuis l’adolescence par la quête rimbaldienne, Guillaume Staelens a réussi un véritable tour de force. Littéralement habité par les trente-sept années de vie d’Arthur Rimbaud, il les a, longtemps, développées comme une série de photos. Puis – à partir des multiples négatifs – il les a fait endosser à son anti-héros pour les inscrire dans l’histoire de la fin du XXe siècle et de la première décennie du XXIe.

Nick Stanley est le miroir de toutes les aspirations d’une génération – celle née dans les années 1970 – qui s’échouent sur les sables mouvants de la consommation à outrance, jusqu’à celle de l’être humain soi-même. Au rythme des musiques, des courants artistiques, des bouleversements politiques, économiques, sociaux et sociétaux, le lecteur suit la trajectoire d’un poète apache, traversant au galop une Amérique déstabilisée, à la victoire en berne, et qui s’est coupée de ses racines.

Suivez, sur la carte des Amériques, l’itinéraire de Nick, le poète apache

Presse & Librairie

Raphaëlle Leyris, Le Monde des Livres

« Roman bien mené, réflexion sensible sur l’art et sur la notion d’époque, Itinéraire d’un poète apache constitue une entrée en littérature à saluer. »

Hubert Artus, Lire

« Un premier roman brillant, qui rapproche les destins de Kurt Cobain et d’Arthur Rimbaud. [...] En 2013, Staelens offre un double hommage [...]. Une vista politique et poétique. Un tour de force. »

Franck Mannoni, Le Matricule des anges

« Pour son premier roman, Guillaume Staelens a visé haut : ni plus ni moins qu’une transposition de l’errance rimbaldienne dans l’Amérique des années 1990. [...] Une fresque sociale et humaine qui foisonne de références, peinture éclairante de plusieurs décennies d’agitation US. »

Julien Bisson, Technikart

« Il ne faut pas être "voyant" pour deviner que Guillaume Staelens a du talent. [...] Cet "Itinéraire" est celui d’une descente aux enfers proche de l’hallu, prétexte pour revisiter vingt ans de culture pop, de bouleversements politiques et de rêves libertaires au bout desquels son bateau ivre voguera vers d’autres horizons. »

Julien Pessot, ActuaLitté

« Dense, vaste, exalté et mesuré à la fois. [...] Nicholas Stanley est l’un des personnages les plus aboutis de ce début de XXIe siècle, dans la lignée des grands exaltés qui, toujours, arrivent trop tard [...] ces ultimes romantiques désabusés sans nouvelles terres à explorer, plein de rêves et d’enthousiasmes d’un autre temps, ceux qui arrivent après les grandes révoltes, qui observent avec retard les grandes secousses de l’histoire depuis des sociétés conformistes, tout en rêvant d’en vivre, enfin, les dernières heures. »

Jérôme Dejean, librairie Lamartine (Paris XVI)

« Un récit intense, à la fois rock et poétique, identitaire et politique, qui capture toute l’Amérique d’une époque à mi-chemin. Un roman d’aventures modernes qui sait se faire l’écho des peurs et des interrogations de toute une génération dite "perdue", celle née dans les années 1970. Publié initialement en 2013, ce livre n’a rien perdu de son actualité ni de son mordant sur nos sociétés. »

zoom sur l’auteur

Guillaume Staelens
Guillaume Staelens est né en 1973 en Seine-Saint-Denis. Après des études (...)

Dans la même collection

Au hasard heureux

Au hasard heureux

|

Mehtap Teke

Déchirer le grand manteau noir

Déchirer le grand manteau noir

|

Aline Caudet

Tendres ténèbres

Tendres ténèbres

|

Hoai Huong Nguyen

À double tour

À double tour

|

Thomas Oussin

Newsletter

Pour recevoir régulièrement
des informations sur l’actualité
de la maison, abonnez-vous à
notre liste de diffusion.

Inscrivez-vous


Désinscrivez-vous