Ne préfère pas le sang à l’eau

Céline Lapertot

Disponible aussi en version numérique

Prix Baz’Art des mots 2018

« Cette sensation de fin du monde, quand tu as dix ans et que tu comprends, du haut de ton mètre vingt, qu’il va falloir abandonner la sécheresse de ton ocre si tu ne veux pas crever. Je serais restée des millénaires, agenouillée contre ma terre, si je n’avais pas eu une telle soif.

Maman a caressé la peau de mon cou, toute fripée et desséchée, elle m’a vue vieille avant d’avoir atteint l’âge d’être une femme. Elle a fixé les étoiles et, silencieusement, elle a pris la main de papa. On n’a pas besoin de discuter pendant des heures quand on sait qu’est venu le moment de tout quitter. J’étais celle à laquelle on tient tant qu’on est prêt à mourir sur les chemins de l’abîme.

J’étais celle pour laquelle un agriculteur et une institutrice sont prêts à passer pour d’infâmes profiteurs, qui prennent tout et ne donnent rien, pourvu que la peau de mon cou soit hydratée. J’ai entendu quand maman a dit On boira toute l’humiliation, ce n’est pas grave. On vivra. Il a fallu que je meure à des milliers de kilomètres de chez moi. »

Presse & Librairie

Éric Loret, Le Monde des Livres

« Plutôt que de parler à la place de ceux qui n’ont pas de voix et d’asséner des leçons de morale, Céline Lapertot préfère se placer sur le terrain de l’empathie [...] Contre la haine et l’égoïsme, elle appelle au « partage » du monde « par toute l’humanité », et ce partage commence chez elle par celui du sensible. »

Estelle Lenartowicz, L’Express

« Une allégorie charnelle du monde d’aujourd’hui. Magnifique. »

Max Staat, L’Humanité

« Grâce à cette fable de haute tenue et de fluide ambition, Céline Lapertot parvient à donner corps et âme à des angoisses collectives à l’ordre du jour. Écriture dense, qui donne sans cesse une impression d’attaque imminente et de menace minutée sur la disparition de l’espèce humaine. »

Nathalie Peyrebonne, Le Canard enchaîné

« Un texte porté par une belle écriture, pour dire que l’eau, comme les mots, se partage. »

Veneranda Paladino, Dernières Nouvelles d’Alsace

« Entre fable d’anticipation et récit d’apprentissage, le court roman polyphonique de Céline Lapertot s’empare, au-delà de toute simplification idéologique, de problématiques actuelles - réfugiés climatiques, migrants, démocratie vacillante, extrémisme politique. »

Arnaud de Montjoye, Témoignage chrétien

« Mi-fable d’anticipation, mi-récit d’apprentissage, le court roman polyphonique de Céline Lapertot a valeur d’avertissement : quelles que soient les complexités d’un monde en proie aux doutes, elles n’excusent ni le repli xénophobe et ses simplismes sommaires, ni les indifférences causées par les servitudes volontaires qu’entraînent nos sociétés d’abondance... À lire pour l’urgence du propos. »

Kerenn Elkaïm, Livres Hebdo

« À la fois mythologique et hypnotique, l’écriture de Céline Lapertot navigue en eau trouble pour mieux dénoncer la lâcheté des hommes. »

Marie Michaud, Librairie Gibert Joseph (Poitiers)

« Ce court roman est une véritable fable métaphorique dans laquelle la quête de l’eau, sa raréfaction, la soif, les migrations qu’elle entraîne, symbolisent la défense de la liberté et de la démocratie. Et le pouvoir des mots pour défendre cette liberté jusqu’à la répression. On retrouve l’écriture extrêmement puissante de Céline Lapertot dans ce texte très étonnant et très fort. »

Librairie Passerelles (Vienne)

« Dans ce court mais puissant roman, porté par le style poétique de Céline Laperot, la révolte par les mots comme par les poings gronde et nous interroge sur le devenir de nos sociétés. Quelle pépite de cette rentrée d’Hiver ! »

Laurence, Au Moulin des Lettres (Épinal)

« Un très beau texte que nous offre l’auteure, forte de la volonté de faire réfléchir sur l’humain et ce qui le constitue. »

Marithé, librairie Une page à écrire (Janville)

« Comment le simple besoin de survivre peut-il être dérangeant au point de rejeter l’autre et de le trahir ? L’homme sous ses multiples facettes… Entre fiction et réalité, un style d’écriture délicat, sensible, qui nous interpelle et nous renvoie à des situations très actuelles. »

Dominique, Librairie Ehrengarth (Strasbourg)

« Un nouveau cri de fureur de Céline Lapertot qui dénonce les futures guerres de l’eau, mais surtout les manipulations, le racisme et les politiques qui mènent à la dictature. »

Librairie Millepages (Vincennes)

« Une écriture sublime au service d’un conte écologique qui donne à réfléchir sur le sens de nos responsabilités. »

Librairie Rive Gauche (Lyon)

« Une histoire d’exil et de migrants, écrite en 2018. Magnifique et prémonitoire… »

zoom sur l’auteur

Céline Lapertot
Céline Lapertot est professeur de français à Strasbourg. Depuis l’âge de (...)

ses autres livres aux éditions viviane hamy

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Paru le 16-01-2014

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