Cargo
Éric VALZ
Koré Sheffield ? Elle aime les femmes – mais aussi les hommes –, elle cultive une connaissance sans faille de l’œuvre de Virginia Woolf, elle a les yeux vairons, elle ne voyage qu’en bateau… On aurait pu l’appeler la « Madone des cargos » ; ses confrères de la presse internationale ont préféré « Billie ».
Mélange épicé d’Isabelle Eberhardt, Tintin et Mata-Hari, la « Bisontine » au passeport anglais s’embarque pour nous faire assister en direct aux soubresauts de cette fin de millénaire.
Sur les ruines de l’ex-Yougoslavie, sa rencontre avec Robert Vortexman – mâtiné de Rastapopoulos et de M. Ming, alias l’Ombre jaune – le trafiquant d’armes qui exige que ses « services » soient rémunérés exclusivement en héroïne, va se transformer en un combat sans merci.
Koré semble tout droit sortie d’un film d’avant-guerre et il lui suffit d’un sourire en clair-obscur pour nous séduire…