Le Surmâle

Alfred JARRY

Voici un texte qui rassemble beaucoup de matières : un kangourou boxeur, des balles dum-dum, un château électrique, le perpetual-motion-food, une locomotive effrénée, un médecin dubitatif, un dynamomètre plein de chiffres, un Indien, des masques noirs, une quintuplette à vélo, des roses, des femmes flagrantes et des perles de larmes…

Régulièrement publié, aussi souvent occulté, Le Surmâle suscite l’embarras. Il est vrai que Jarry a visiblement pris plaisir à concevoir un roman qui ne présente... ni queue ni tête… un roman qui multiplie, en quelques chapitres, les braquets les plus fous.

De chapitre en chapitre, les chairs s’affolent, les compétitions se multiplient. La célèbre course des dix mille milles engendre des corps dopés. La tentative de record de l’Indien préfigure étrangement un gang bang moderne. C’était il y a un siècle, et Le Surmâle donnait d’emblée l’expression la plus radicale, grotesque et désespérée à une recherche de la performance qui allait gangrener les corps modernes.

Fusant entre désir de l’infini et infini du désir, Le Surmâle a été publié il y a 104 ans. Existe-t-il un roman plus moderne ?

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Presse & Librairie

A. Eliard, Point de vue

« Piquante et subtile, cette fable sur le culte de la performance est un dédale de joutes verbales, de saynètes sans queue ni tête, auxquelles font écho les illustrations chiffonnées de Tim. Pour autant, pas besoin d’être un “surlecteur” pour garder le fil. Car dans ce sfumato de mots et de traits de crayon, apparaît une morale d’une modernité étonnante, et tirée au cordeau… »

VSD

« Alfred Jarry a tiré un roman aussi hilarant, mais nettement moins célèbre que son glorieux Ubu roi. Écrit en 1902, l’ouvrage, qui préfigure les gangs bangs et l’ère du Viagra, est aujourd’hui réédité avec les dessins de l’immense Tim. Grandiose. »

M. B., Chronic’art

« Roman de l’overdose sexuelle parfois interprété comme une anticipation des dérives du porno, ce livre déborde de trouvailles, de pastiches antiques, de critiques du scientisme ambiant et d’inventions qui en préfigurent d’autres. Plus qu’une souplesse de style, Jarry impose à son texte de folles contorsions. La réédition de ce roman assez mal connu est d’autant plus bienvenue qu’elle est finement rehaussée par l’illustrateur polonais Tim. »

R. C., Les Échos

« Avec une terrible intuition, Jarry avait perçu cette recherche radicale, désespérée et grotesque de la performance qui allait gangréner les entreprises humaines. L’écriture, très littéraire (contrastant ainsi délicieusement avec la légèreté du sujet), est souvent poétique […]. Le Surmâle reste un roman étonnamment moderne. »

B. Morlino, Le Figaro

« Sous le principe de la parabole, le créateur d’Ubu roi propose une fantastique fresque du siècle naissant. »

J.-M. Ulmann, Impact Médecine

« Il y a 104 ans, Alfred Jarry sidérait ses lecteurs en imaginant le dopage amoureux et ses performances dévastatrices et farfelues. Il ressort d’un scandaleux purgatoire comme le plus moderne des romans d’amour. Stupéfiant. »

Ouest France

« Le Surmâle, roman inclassable paru en 1902, reste aujourd’hui d’une fraîcheur et d’une loufoquerie étonnantes. […] Œuvre atypique dont on est tenté, cent ans plus tard, de louer la modernité prémonitoire. »

zoom sur l’auteur

Né dans une famille de négociants, Alfred Jarry entre à 15 ans au lycée (...)

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