Erich Hackl ménage les silences dans sa narration, orchestre la confrontation des éléments de mémoire. Il construit ainsi un extraordinaire récit, à mi-chemin entre témoignage et littérature, qui, tout en dévoilant des destins hors du commun, évite le manichéisme, rend impossible toute réduction de Rudi Friemel à la posture d’un héros magnifique, d’un Don Juan fantasque, ou encore d’un idéaliste borné. Une magistrale démonstration de la fonction littéraire.
Plus de dix années de recherches ont été nécessaires pour écrire Le Mariage d’Auschwitz.